KAD : Journal Druidique

A l’origine le KAD se définissait comme ceci : Journal druidique de la confrérie “Breuriez Spered Adnevezi” crée en 1936 et publié irrégulièrement dans le temps.
Aujourd’hui, voici la définition du journal Kad, c’est le bulletin d’études et de philosophie druidique de la Kredenn Geltiek. Parution apériodique de une à deux fois par an en moyenne. Gratuit.

Et voici  ce qui accompagnait le Kad numéro 30 :

Demat D’an Holl !

Veuillez trouver en pièce jointe le nouveau numéro de Kad qui comme vous le constatez à une sortie plus rapide que prévue : COVID-19 oblige !

En cette période de confinement, il nous est apparu important de redonner tout le sens premier de Kad  qui doit être un lien entre nous. Ce lien est indispensable et nous en avons besoin dans ces moments difficiles, c’est pour cela que nous tenterons de sortir plusieurs numéros pendant cette période . D’ailleurs si vous voulez nous faire quelques retours sur la situation que nous vivons , je vous invite à me transmettre vos messages . Nos échanges sont sources de vie et de continuité . Alors évidemment je souhaite que vous fassiez bien attention à vous en respectant les gestes barrières et en restant chez vous. Tous ensemble en étant chacun chez nous, nous le savons est possible , alors gardons espoir et restons créatifs dans le partage.

Sunertos Deuon are imon Pennobi ! « que la force des Dieux demeure sur nos têtes »

Nous avons ici recopié tous les KAD que nous avons trouvé sur la toile, afin que l’accès soit le plus facile et pour le plus grand nombre.

 

 

KREDENN GELTIEK
Communauté de la Croyance Celtique
KENAVOD TUD DONN BREIZH
« TEIR GWECH TRI »

ou
La Grande Ennéade

JE CROIS :

  • 1° – Que « celui qu’on ne nomme pas » est, qu’il est l’Esprit, et le Cœur du Monde.
  • 2° – Nous le concevons diversifié ; c’est à dire qu’il est couramment multiforme dans ses Attributs ; Dieu Inconnu, Inconnaissable, dont on ne peut rien dire, …, mais éternellement présent.
  • 3° – Qu’il se manifeste en des Émanations et Hypostases accessibles à nos ferventes Invocations ; Esprit de Vérité ; Conscience Absolue et pourtant ; accessible à CEUX QUI SAVENT RECEVOIR.
  • 4° – Que le Macrocosme et le Microcosme sont faits à l’image d’un de l’autre, comprenant trois Plans : Corporel et Matériel ; Spirituel ou Informel ; et Animique et Subtil.
  • 5° – Que l’Esprit de l’Homme qu’on appelle l’Âme, est le reflet de « Celui qu’on ne nomme pas ».
  • 6° – Que l’Étincelle Divine ou AWEN* anime en GLENNDIR*, les Êtres les moins différenciés ; que leurs Consciences collectives s’affirment ou s’individualisent au travers de multiples formes vivantes pour parvenir, dans l’Homme, à la pleine « Connaissance » ; avec liberté de choix. Ce choix déterminera les épreuves et traversera les incarnations successives, lesquelles le feront progresser vers la Béatitude finale : dans le Cercle du GWENVA.
  • 7° – Que toute Créature parviendra au GWENVA, après de plus ou moins nombreuses incarnations.
  • 8° – Que l’Homme tend à la Perfection par la pratique des trois Devoirs Primordiaux : Courage indéfectible,
    Bienveillance universelle, Générosité de tous les instants.
  • 9° – Que les Rites de la Kredenn Geltiek ont une efficience réelle : que les Évocations Rituelles et la Méditation
    aident véritablement l’Homme à percevoir la Perfection ; que l’Initiation est nécessaire pour atteindre la Condition Primordiale (HENGOUN-KENT*).

Le Pœllgor Nevet.

NOTE IMPORTANTE : La plus grande liberté d’interprétation, dans le détail, est laissée aux Fidèles de la Kredenn Geltiek, mais qui n’admet point le minimum doctrinal exprimé par les neuf paragraphes – ci-dessus – ne saurait se prévaloir d’appartenir à cette Croyance, ni par conséquent être regardé comme un véritable Frère, par les serviteurs du Dieu LUG, fils de notre Grande Mère DANA, Mère de tous les Celtes !

Explications brèves :

  • AWEN : Principe actif, Lumineux, Inspirateur, constamment expansif dans la Manifestation (le Monde Créé).
  • GLENNDIR : Notre Monde de Nécessité (selon le Bardo-Druidisme du XVI° siècle), État d’épreuves et de dépassement de soi, Périodes (incarnées) transitoires … des multiples devenirs de l’Homme.
  • HENGOUN-KENT : Condition Primordiale ; « État » des Temps mythiques des origines ; impliquant une union hiérogamique des Êtres et des Éléments. Il est incontestable que nous sommes dans les Temps cycliques crépusculaires d’un Monde s’autodétruisant jusqu’à une fin conséquente, et lequel donnera naissance à un nouvel âge : plus harmonieux dans la Cosmogonie future.

(R.T.)

Protégé : Forum Otha

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Pour qui l’enseignement Druidique ?

Pour qui ou à qui est destiné l’enseignement druidique ?

Ce parcours est ouvert indépendamment aux femmes et aux hommes. Le Druidisme étant nécessairement lié à notre Terre d’Occident, ceux qui y cheminent devront avoir avec cette Terre un lien particulier. Les enseignements proposés sont des axes de réflexions plutôt que des connaissances à acquérir impérativement. Ces réflexions seront aussi et surtout nourries de tout l’accompagnement oral entre le Cheminant et son Druide Sanglier.

La Voie du Druide est une voie occidentale de recherche spirituelle qui, telle que pratiquée par le druide Otha, se veut adogmatique, panthéiste, polythéiste et écologiste. Cette voie et sa recherche sont absolument incompatibles avec toutes tendances asservissantes, sectaires, violentes, limitantes. Cette voie n’exige qu’une seule chose : le travail de celui qui y chemine. Sur cette voie, les Druides de  Othavjouent simplement le rôle de guides, et les enseignements sont comme des pierres blanches laissées au bord du chemin par ceux qui l’ont déjà parcourue.

Enseignement Druidique : Comment ?

Comment s’organise l’enseignement druidique ?

Un parcours druidique est un parcours de vie, qui est toujours plus ou moins complexe…

Aux personnes qui veulent nous rejoindre, il est d’abord demandé de participer aux cérémonies, et d’y être assidue sur un cycle qui va au moins de Samonios à Samonios. Cette période doit permettre à tous de s’assurer que nous aspirons aux mêmes choses.

Après cette période, on peut choisir de rester invité en tant que Fidèle. On peut aussi choisir de s’engager dans la Voie du Sacerdoce. C’est la personne qui formule son choix, rien ne lui sera demandé.

S’il y a volonté de poursuivre, le personne sollicite de la Clairière son entrée en tant que Cheminant. Si la Clairière accepte cette demande, le Cheminant va recevoir divers livrets de travail, accompagnés d’autres documents à travailler. A l’issue de deux années au moins, le Cheminant pourra remettre à la Clairière un mémoire dans lequel il présentera le travail effectué, ce que ce travail lui a apporté. Quand ce Mémoire sera reconnu par la Clairière, le Cheminant sera admis au degré de Mabinog.

Le Mabinog pourra choisir entre rester Mabinog, ou suivre le parcours d’Awenad. Ayant formulé à la Clairière le vœux de devenir Barde ou Vate, le Mabinog recevra durant deux nouvelles années, d’autres livrets accompagnés de documents à travailler. Puis, il présentera un nouveau mémoire, de Barde ou de Vate selon le chemin choisi. Il fera montre de la maîtrise d’une discipline (musique, divination, …). Quand ce travail et cette maîtrise seront reconnus par la Clairière, le Cheminant sera élevé au degré d’Awenad, avec soit la fonction de Barde, soit celle de Vate. Il pourra alors, s’il le souhaite, prétendre à suivre l’autre Voie.

Qu’il soit Barde, Vate ou les deux, et s’il le souhaite, l’Awenad travaillera ensuite à enseigner à son tour, et travaillera aussi la pratique rituélique. Quand il aura acquis une bonne maîtrise de celle-ci, alors il pourra être reconnu Druide. Cette période de deux nouvelles années comprendra aussi des livrets et autres matières à travailler.

A préciser que les diverses reconnaissances sont le fait du Collège des Druides de la Clairière, dont un sera le Sanglier particulier du Cheminant.

Les livrets proposés gratuitement sont des supports destinés à guider les recherches et bâtir une culture commune. Ils ne se substituent en rien aux enseignements oraux proposés lors des ateliers.

Genimalacta dit aussi Yule, Jul, Alban Arthan, Modra Necht

GenimalactaLa cérémonie peut être aussi nommé solstice d’hiver ou Yule, Jul, Alban Arthan, Modra Necht.

Cette fête marque la première journée de l’hiver, la nuit la plus longue de l’année et, par conséquent, la naissance du nouveau Soleil qui illuminera la Terre pour la prochaine année. Cette célébration souligne la naissance de plusieurs déités préchrétiennes, notamment Dionysos, Attis et Wotan. Chez les peuples celtes, c’est la date de la naissance du Maponos, le Dieu de la jeunesse. Même les chrétiens ont fait correspondre la naissance du Christ à cette période.

Dans presque toutes les cultures et religions, le solstice d’hiver marque l’ouverture d’une période de festivités plus ou moins longue. C’est compréhensible lorsqu’on considère que nos ancêtres vivaient selon le rythme des saisons et la durée du cycle du jour. Pour eux, c’était là l’élément essentiel qui guidait leur vie. De prime abord, donc, l’arrivée du solstice indiquait la naissance d’un nouveau cycle solaire, des jours plus longs et l’arrivée des beaux jours les adorateurs du soleil allumaient de gigantesques brasiers pour aider et assurer la renaissance du soleil. Plus tard, on a adjoint à cette tradition la naissance des différents dieux et, avec le temps, les brasiers extérieurs ont fait place à la coutume d’allumer une bûche de chêne dans l’âtre. C’était là une occasion de réjouissances. Il faut aussi souligner que c’est une période de l’année où personne ne travaillait aux champs et où les travaux de la ferme étaient réduits à leur minimum.

La plante principalement associée à cette cérémonie est le gui, plante sacrée des druides qui le coupaient à l’aide d’une serpe. Il représente en effet l’esprit qui demeure vif sur un corps apparemment mort. Quant à la tradition de décorer des conifères, elle émane également de temps reculés et symbolise également l’immortalité de la nature.

Dans les temps anciens, la coutume voulait également que l’on échange des cadeaux au cours de cette période. Au Moyen Age, les festivités duraient une douzaine de jours alors que les saturnales romaines s’échelonnaient sur une période de 7 jours.

Célébration de Samonios dit aussi Samain

La cérémonie de Samonios peut être aussi nommé Samain.

Elle marque le début et la fin de l’année celtique, et annonce le début du Temps Noir. En effet, Samonios n’appartient ni à l’année qui se termine ni à celle qui commence : c’est une période en dehors du temps qui permet aux vivants de rencontrer les défunts. Et elle permet aussi aux défunts, non réincarnés, de passer dans le monde des vivants pour y retrouver les lieux et les personnes qui leur étaient chers. On situe ce jour aux alentours du premier Novembre de notre calendrier. Mais comme toutes les principales fêtes celtiques, Samonios compte trois jours de solennités : le premier est consacré à la mémoire des héros, le deuxième à celle de tous les défunts, et le troisième est livré aux réjouissances populaires et familiales marquées par des réunions, des banquets, des festins de toutes sortes qui pouvaient se prolonger pendant une semaine.

La veille de la nuit de Samonios, avait lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons éteignaient les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides procédaient à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils allaient ensuite allumer de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison repartait avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison qui devait durer jusqu’à la prochaine fête de Samonios et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.

Dans la nuit du 31 octobre – les fêtes celtes commencent à la tombée de la nuit -, on croyait que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. On croyait ainsi que les âmes des défunts revenaient errer autour des maisons des vivants c’ est pourquoi on laissait la porte entre ouverte et une place à table et on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider.

La tradition de Samonios n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation de la Gaule, ni avec le développement du catholicisme. Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida, en 840, de faire du 1er novembre, le jour de tous les saints. La référence à Samonios devenait encore plus claire lorsque, trois siècles plus tard, à la fête des saints et des martyrs, on adjoignit la fête de tous les morts.

Avec la fête américaine d’Halloween largement entretenue par les médias et la publicité, est apparu Jack O’Lantern, un personnage tiré d’un conte irlandais. Ivrogne invétéré et avare, Jack réussit à tromper le diable à deux reprises.

Tiocobrixtio dit aussi Alban elfed, Mabon

La fête de l’équixone d’autonme Tiocobrixtio peut avoir différent nom Mabon, Foghar, Alban Elfed, Harvest Home, 2nd Harvest, Fruit Harvest, Wine Harvest

La période de l’équinoxe d’automne, marque l’achèvement des récoltes commencées à Lugunaissatis.

Dans beaucoup de contrées celtiques, la dernière gerbe coupée était d’ailleurs façonnée en forme de poupée, appelée Cailleac (vieille femme en gaélique), la Mère du blé ou la Reine des récoltes.

À la fin des célébrations, la poupée était remise jusqu’aux prochaines semailles au fermier ayant eu la plus faible récolte, en guise de porte-bonheur et de charme propitiatoire.

C’est également le temps où l’on engrange les vivres pour la saison froide qui nourriront humains et animaux.
Dans quelques semaines, à Samonios, les jours blancs vont s’achever. À Tiocobrixtio, la Nature se prépare d’ores et déjà à son repos hivernal.

Ce temps n’est pas pour autant un moment de nostalgie, car ces derniers jours de chaleur où la végétation se pare de couleurs éclatantes sont la promesse du renouveau qui reviendra avec le printemps.

Le retour à l’équilibre des jours et des nuits nous incite plutôt à remercier la Nature pour les dons qu’elle nous a faits, pour la lumière et la chaleur qui commencent à s’estomper, mais nous pousse également à éliminer tous les poids morts, à littéralement « séparer le bon grain de l’ivraie » afin de pouvoir rentrer en repos et en macération à l’instar de la Terre-Mère, Corridunia.

L’élément Terre domine cette époque de l’année et exprime parfaitement le calme que représente ce temps. La forêt, et plus spécifiquement le Chêne, ainsi que les esprits de la Terre, sont à l’honneur.

C’est d’ailleurs lors de la cérémonie de Tiocobrixtio qu’a lieu le couronnement du chêne, l’élection du chef du Clan d’Otha.

La cérémonie doit avoir lieu le plus près possible du 21 septembre, jour de l’équinoxe.

Lugunaissatis dit aussi Lugnasad

La cérémonie Lugunaissatis peut être aussi nommé Lugnasad, Lughnasadh

Le nom de cette fête, Lugunaissatis,  signifie la solennité ou les jeux de Lugus, institués par lui au commencement de l’automne. C’est au cours de cette assemblée royale que l’on célèbre la mémoire de Talantio (Tailtiù en irlandais).
Talentio, tout à la fois mère nourricière et épouse de Lugus, a défriché la grande forêt de Breg pour en faire une plaine fertile, ce qui l’a fait mourir d’épuisement.
Elle représente la Mère dans tout ce qu’elle a de nourricier et l’union du Ciel et de la Terre nous a donné la prospérité, la récolte abondante, aussi bien sur le plan terrestre que sur celui de l’âme.
La célébration de la Mort de Talentio, fait référence au sacrifice de la récolte, aux cycles de repos, germination, croissance, récolte, mais aussi au fait que la nature suit les forces d’involution qui la conduiront au dépouillement hivernal.
Mais il n’est pas encore l’heure, et même si la terre va se découvrir progressivement, elle offre aussi ses fruits.
En nos contrées, Lugunaissatis est le moment de la plus grande abondance et donc l’occasion d’échanger, d’offrir, de s’entraider ; Lugunaissatis est une fête de paix et d’amitié. On y renouvelle les alliances entre clans et entre familles.
Lors de cette période qui originellement durait trois jours, des réjouissances profanes accompagnent les rites religieux : courses de chevaux, d’hommes, de femmes, luttes, régates, escrime, et divers jeux.
Une chose importante dans cette cérémonie tient à la fonction du Roi celtique. Son rôle est de recevoir et redistribuer les richesses. La Sagesse du Roi consiste à donner à chacun selon ses besoins réels.
Cette fonction de l’échange est importante dans la célébration de Lugunaissatis. C’est une célébration des trois classes et une des cérémonies les plus importantes du cycle annuel.
Les Dieux sont prévoyants, ils nous apportent les richesses de la Terre, en prévision des jours sombres. Les grains de blé, qui d’une certaine manière sont la concrétisation de la Lumière de Lugus, permettront de passer les ténèbres hivernales. Pour que la vie perdure, il faut que chacun reçoive selon son dû.
Le blé que l’on récolte est sacrifié, pour nourrir hommes et bêtes. On retrouve cela dans certains contes tardifs comme celui de John Barleycorn. Traditionnellement, lors de la Lugunaissatis, on consomme du pain, ou un produit des premières récoltes. On partage la nourriture. On cueille les fruits. On offre en sacrifice des
gâteaux faits de farine, du lait, du miel, des pétales de roses, des fagotins des trois arbres, de l’hydromel ; on brûle de la résine séchée de peuplier.
Dans le monde gaulois et le monde païen en général, l’abondance est une bénédiction des Dieux, elle est potentiel de croissance et c’est elle qui permet d’envisager les mois sombres avec sérénité.
« Tant que l’on célèbrera la Lugunaissatis, il y aura du blé et du lait, des fruits, abondance de poissons dans les lacs et les rivières, grande prospérité domestique et grande abondance dans chaque maison, du beau temps et la paix pour les fêtes des guerriers sous les armes, des poètes qui chantent et des druides qui instruisent. »